A l’origine de l’association, le DU de médiation, créé par l’Université Paris-II en 2001
Il s’agit de l’une des premières formations « longues » à la médiation. A son initiative, Michèle Guillaume-Hofnung, qui fait partie des « pionniers » de la médiation en France. Cette formation – qui s’adresse à des publics de toutes les couches de la société et de tous les secteurs (juristes, non juristes, cadres, employés, médiateurs de terrain et néophytes, etc) – vise à donner à ceux qui s’y engagent les outils – théoriques et pratiques – d’une pratique de la médiation définie comme un « processus éthique ». Fondée sur cinq piliers (définition de la médiation, psychologie, sociologie, droit, et – last but not least – mise en œuvre de cas pratiques), la formation, d’un an, (200 heures) – s’inscrit dans les programmes de « formation continue » offerts par Paris-II – et est assurée par une équipe enseignante qui réunit aussi bien des spécialistes des différentes matières enseignées (sociologie, psychologie, droit…) que des médiateurs expérimentés.
2014 : création de l’association PASSMED (Panthéon Assas Médiation)
L’année de formation au centre Blaise-Desgoffes laisse à tous ceux qui l’ont vécue un souvenir durable – et les liens créés au sein de chaque « promotion » perdurent longtemps après l’obtention du diplôme. Rien d’étonnant dès lors de voir naître le projet de créer une « association des diplômés du DU ». Après plusieurs tentatives infructueuses, en 2014, l’association PASSMED (pour Panthéon Assas Médiation) est déclarée au Journal officiel. C'est une association universitaire dotée d'un conseil scientifique. Michèle Guillaume-Hofnung en est la présidente d’honneur.
L’association se donne deux objectifs : d’une part, contribuer à promouvoir une médiation de qualité – dans la ligne de la définition portée par Michèle Guillaume-Hofnung (cf. son Que sais-je ? déjà réédité neuf fois), d’autre part, soutenir « la professionnalisation » de ses adhérents – pour ceux d’entre eux qui souhaitent se consacrer à pratiquer la médiation (quelles que soient les modalités de cette pratique – bénévole, salariée, libérale, militante, activité principale ou pas, etc.
2018 : PASSMED devient MDPA et vient prendre sa place dans « l’archipel français de la médiation ».
En 2017, l’association change de nom et devient MDPA, pour "Médiateurs diplômés de Panthéon-Assas". Elle se donne également un logo. L’année 2018 voit une nouvelle équipe prendre en mains les destinées de l’association. La situation de la médiation en France a changé : depuis 2001, d’autres formations ont été créées, d’autres associations se sont développées. Un collectif – Médiation 21 – a engagé une démarche pour fédérer les efforts et obtenir une reconnaissance de la médiation (qui vient de la société civile) par les pouvoirs publics. MDPA rejoint ce collectif en 2019, alors que le Livre blanc de la médiation est en cours de finalisation. Présente au moment où ce Livre blanc est remis à la Garde des Sceaux, MDPA, soucieuse de construire sa propre identité, organise cette année-là son premier Colloque, sur « La médiation « arc-en-ciel ». L’objectif ? Rappeler que la médiation ne relève pas seulement du ministère de la Justice, et souligner la diversité des formes que peut prendre la médiation, des secteurs dans lesquels elle s’exerce, des profils des médiateurs, des approches retenues pour conduire la médiation. Avec un leitmotiv : le respect de « l’unité fondamentale de la médiation ».